( Acrostiche Guillaume Apollinaire )
Le Poète trépané
Grande sera ta peine au verdict annoncé.
Un emprisonnement et te voilà coupable !
Inculpé pour un vol, un délit dénoncé…
L’amitié bafouée, incident regrettable !
Au bout de quelques jours et de rimes nouvelles,
Un non-lieu prononcé pour un maigre butin...
Mais voilà que se font les blessures mortelles…
Entends-tu ces bruits sourds ? C’est le chant du canon.
Aux armes citoyens ! Voici la grande guerre !
Préparez vos fusils… une croix pour un nom.
Oubliés seront-ils ceux que la mort enterre ?…
L’obus vient d’éclater… coule à flots tant de sang…
L’éclat perce ta chair. La douleur est profonde.
Image de la peur sous un tir incessant…
Ne laissez pas périr cette âme si féconde !
Ami relève-toi puis va le coeur battant,
Il te faut succomber à la beauté des femmes !
Reprends vite ta plume, une rousse t’attend…
Et laisse nous tes mots, tes vers en calligrammes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire