( Attentats du 13 novembre 2015 - Bataclan - Paris )
( Classique Régulier )
Le fils de novembre…
Elle garde un sourire aussi doux qu’un printemps
Mais l’hiver dans les yeux et la pluie en dedans
Quand elle parle seule, adressant aux nuages,
Pour l’enfant disparu, son amour en messages.
Paris est en novembre et l’automne est si doux
Que la rue est en fête et s’amusent ces fous
Mécréants, assassins qui, brandissant des armes,
Y sèment la terreur et le sang et les larmes…
Et lui revient toujours ce long cri déchirant
Qu’un Bataclan vomit d’un concert délirant
Lorsqu’au bord du plaisir… le baiser d’une balle
Couche le fils aimé dans la mort qui s’installe…
Profonde est la blessure et si lourde est la croix
Qu’elle supporte encore au pied des marbres froids
Tant son être amputé, depuis cette hécatombe,
L’entraîne vers la nuit du profond de la tombe…
Puisse-t’elle entrevoir, juste avant de partir
L’homme se faire humain puis de paix se vêtir
Pour qu’il fasse à jamais que se taisent les bombes
Et que ne chantent plus que de blanches colombes.
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