Seule

( Classique régulier )

 

Union sacrée

( Classique régulier ) 

La nouvelle une...

 ( Numéro 1178, du mercredi 14/01/2015, post attentat du 07/01/2015 - Charlie Hebdo, surnommé le numéro des survivants )

La nouvelle une...

Une caricature et te voilà à terre, 

Crayon relève-toi et dessine un mouton

Avec les mots qu'il faut pour y mettre le ton, 

Te voila de nouveau à faire la première !

Ce n'est pas le mouton que tu as dessiné.

Il était bien trop doux pour la première page.

Toi crayon tu voulais ne pas être très sage

Pour le cœur de ta mine au rêve assassiné.

Alors tu as signé, pour cette nouvelle une, 

Un prophète pleurant et, sans aucun tabou,

Ton pardon accordé car Charlie est debout 

Et que rien ne pourra détruire sa tribune.

Au jardin de l'oubli

   ( Classique régulier )     

                                                           

                                                      Au jardin de l'oubli

Tout au bord d'un matin, dans une indifférence,

Quand s'installe le froid pour une éternité,

Une rose se meurt dans le bruit du silence

Du jardin de l'oubli, dans sa pérennité.

 

Mais qui peut, de nos jours, pleurer sur cette rose

Aux pétales perdus sur le gris des tombeaux ?

Présent est le passé, mais aujourd'hui, nul n'ose

Au jardin des trépas rallumer les flambeaux.

 

Pourtant il suffirait d'une petite flamme,

Celle d'un vagabond au bout de son destin

Qui, par ici venu, déposerait son âme

Pour que renaisse, alors, la rose en ce jardin.

 

N'oublions jamais

( Sonnet - Acrostiche  ) - Attentat Charlie Hebdo du 07/01/2015

 

 N'oublions jamais!

 

N'oublions surtout pas que l'humour et le rire

Jamais au grand jamais ne pourront succomber, 

Que des mains seront là pour ceux qui sont tombés,

Crayons relevez-vous, dessinez pour le dire !

Sont tombés les dessins que l'on voulait détruire

Pour le nom d'un prophète et de mots prohibés,

La peur ne fera pas les hommes tituber.

Liberté triomphante, à nous de la construire !

Jamais n'aura la haine un crayon pour écrire,

Nous ne verrons non plus un croquis la décrire 

Verrons-nous seulement, son flambeau violenté,

La liberté grandir quand des bourreaux l'infestent, 

Se mettre à résister pour que les peuples restent 

À genoux pour prier, debout pour la chanter.

 

Belle à la fontaine

 Rondel