29/03/2025

Le chemin côtier

 

Le chemin côtier



Il conduira vos pas jusqu'au bout de la terre.

De sable et de galets, étroit et sinueux,

Il vous emmènera au pays des chimères…

Empruntez ce chemin, ce ruban tortueux !


Il est parfois dompté mais bien souvent sauvage

Et se moque de tout, même des interdits

Quand il s'approche trop du bord d'un paysage  

Où par temps de brouillard, une âme se perdît.

 

Il va là où il veut, il faut savoir le prendre,

Le suivre sans détour mais rester vigilant.

Car à chaque méandre, il pourra vous surprendre

Quand il s'amuse fou à narguer l'océan.

 

Tournez la tête au vent, celui qui vient du large,

Qui porte les embruns et les odeurs salées.

Puis laissez-vous griser par les vagues qui chargent

Et viennent à vos pieds mourir sur les galets.

 

Partez à l'aventure et à la découverte

De ce tableau vivant, toujours recommencé,

De cette immensité à la beauté offerte

A celui qui saura, des yeux, la caresser.

 

Empruntez le chemin qui court au bord du monde

Et qui défie les vents et saute les rochers.

Pour le plaisir des yeux et qu'âme vagabonde,

Allez sur ce chemin où vous pourrez rêver...



                                                          

25/02/2025

C'était hier...


                                                 C’était hier…


J’espérais un printemps aussi doux qu’un je t’aime

Mais quand il est venu, toi tu n’étais plus là,

Lorsqu'au creux de l’hiver, tu partis sans baptême

En accrochant ton âme au train pour l’au-delà...


Et février qui geint comme à son habitude

Par ce vent glacial à vous fendre le coeur

Et puis cette blessure, amère certitude

D’avoir, au fond de soi, la haine et la rancoeur...


Paré de ton sourire et de ton babillage

Ce printemps désiré devait être si beau !

Mais quand passe la mort, ne reste, en son sillage

Qu’une douleur profonde en le froid d'un tombeau.


                               à Emma...











17/02/2025

Moi... Poète ?

 ( Sonnet )




Moi…Poète ?



Au fond d’un encrier, qu’une plume abandonne,

J’ai découvert des mots, sanglotants de chagrin

De ne pouvoir venir se poser sur le grain

D’une page oubliée au soir d’un triste automne. 


Que pouvais-je bien faire alors que, polissonne,

Une petite voix, avec verve et entrain,

Me susurre d'écrire, avec eux, un quatrain ?

Poète, moi ? Jamais !… j’en rêve… j’en frissonne !


Mais lorsque je les vis, devant moi, beaux et forts,

Prêts à se dévouer, à combler mes efforts

Pour griffonner le vers et rechercher la rime, 


Dès lors je crus pouvoir devenir le meilleur

Et de toiser de haut le moindre rimailleur !

Oui, Poète je fus !… mais c’était de la frime !